En 2020, Genève a instauré le salaire minimum le plus élevé au monde, soit près de 24 francs par heure. Une étude de José Ramirez, professeur à l'Université de Genève, met en évidence l'impact, trois ans après son introduction, de ce salaire minimum sur la situation économique genevoise.
La population genevoise a voté en faveur d’un salaire minimum légal en 2020, bien que le gouvernement cantonal s’y soit opposé à l’époque. La même année, les entreprises étaient tenues de payer au moins 23 francs de l'heure à leurs salariés.
Au 1er janvier 2024, le montant a été porté à 24,32 francs en raison de l'inflation.
José Ramirez examine l’impact du salaire minimum sur l’économie du canton de Genève.
José Ramirez vient de publier la première des quatre études prévues sur le sujet. Cette étude montre que l’économie s’adapte bien au salaire minimum. En effet, l’introduction du salaire minimum n’a pas provoqué d’effet significatif sur le taux de chômage dans le canton de Genève.
Malgré la stabilité de l'évolution économique, des voix critiques comme celle de Pierre-Alain L'Hôte, président de l’Union des associations patronales genevoises, continuent d'exprimer des doutes. Il souligne la menace qui pèse sur la situation économique du canton de Genève.
Genève étant désormais plus chère que le canton de Vaud, il existe un risque que les entreprises genevoises migrent vers le canton de Vaud pour contourner le salaire minimum. Ceci sera étudié dans l'une des prochaines études de José Ramirez.
Vous trouverez le communiqué de presse ainsi que l’étude de José Ramirez en cliquant ici.
