Informations de fond

Circuit économique

Le circuit économique est une représentation simplifiée de l’économie. Il permet de mettre en évidence, au travers de flux, les relations entre les différents acteurs économiques. C’est ce modèle économique qui est à la base de l’analyse macroéconomique, c’est-à-dire l’étude des activités et des décisions économiques de l’ensemble d’une population (contrairement à la microéconomie qui étudie les activités et les décisions des individus).

Le circuit économique simplifié

 À l’origine de la version simplifiée du circuit économique il y a les ménages et les entreprises (cf. schéma ci-dessous):

  • Sur le marché du travail, les ménages mettent à disposition des entreprises leur main d’œuvre (1), pour laquelle les entreprises versent un salaire (2). Tout ceci se passe sur le marché du travail.
  • Sur le marché des biens et services, les entreprises offrent des biens et services aux ménages (3), qui les achètent (4) pour satisfaire leurs besoins.

À travers leurs interactions sur ces deux marchés, ces deux agents économiques sont liés par des flux monétaires (argent) qui reflètent des flux réels (travail fourni, biens et services offerts). Ce sont ces flux qui constituent la base de l’activité économique.

Circuit économique et PIB

En quoi le circuit économique est-il à la base de l’analyse macroéconomique? Tout simplement parce que le concept du produit intérieur brut (PIB) – l’indicateur le plus utilisé pour connaître la valeur de l’activité économique sur un territoire – est basé sur ce modèle. Ce dernier permet de chiffrer, via la comptabilité nationale, la quantité d’argent qui a circulé entre les acteurs d’une économie dans une économie au cours d’une période donnée. Le PIB indique le montant total. C’est pourquoi on le qualifie d’«indicateur de flux».

Le circuit économique complet inclut un troisième acteur, l’État

Pour se rapprocher un peu plus de la réalité, un nouvel acteur vient compléter le circuit: l’État, soit, en Suisse, la Confédération, les cantons et les communes.

Application concrète: coronavirus

Comme dans le modèle simplifié, des flux continus relient ce nouvel acteur aux autres. Les ménages et les entreprises versent tous deux des contributions (impôts, taxes, etc) à l’État (5). Cet argent est ensuite réaffecté par l’État de plusieurs manières:

  • Aux entreprises via les marchés publics. Dans ce cas, l’État rémunère les entreprises pour réaliser des biens et services: construction d’écoles, hôpitaux, routes, parcs, etc. Parfois cette rémunération peut prendre la forme de subventions (6) lorsque l’aide financière est allouée en vue de financer une activité d’intérêt général qui serait sous-financée sans intervention de l’État, comme l’entretien du paysage par les agriculteurs.
  • Aux ménages via différentes prestations sociales: retraites, assurances chômage ou allocations familiales. L’État paie également un salaire à tous ses employés: fonctionnaires, pompiers, policiers, etc. (7)

 

 Dans le circuit économique complet, l’argent circulant entre ménages et entreprises est «dévié» de son «cours naturel» (via les impôts) pour être en partie réinjecté dans l’économie par l’État (via les dépenses publiques).

Ce circuit économique «complet» peut être encore enrichi avec d’autres flux d’argent, tels que:

  • l’épargne et l’investissement par le biais des banques ;
  • les importations et exportations via le commerce international.

Sources

  • Bureau of Economic Analysis. Measuring the Economy: A Primer on GDP and the NIPAs.
  • Brunetti, A. Sciences économiques – Secondaire II et formation continue