Les jeux en ligne réalisent des bénéfices importants par le biais de leurs offres d’extras financées par des micro-transactions. Soit ces extras nous apportent des avantages dans le jeu (pay to win), soit ils nous donnent simplement une apparence plus cool (skins). L’autre différence réside dans le fait qu'ils peuvent être achetés directement, comme dans Fortnite par exemple, ou acquis par le biais de lootboxes (en français, boîte à butin).
Les lootboxes sont des sortes de pochettes-surprises qui contiennent un nombre fixe d’objets ou de skins sélectionnés au hasard. Les joueurs gagnent régulièrement de tels coffrets virtuels au fur et à mesure de leur progression dans le jeu. Plus un extra est cool ou puissant, plus il est rare de le trouver dans une lootbox. Les algorithmes des lootboxes ne sont pas connus. Les lootboxes sont comparables aux pochettes Panini (images de joueurs de football): si l’on veut un objet particulier ou une apparence précise, selon la théorie de la probabilité, il faut alors ouvrir un grand nombre de lootboxes. À la différence des pochettes Panini, cela fonctionne ici de deux manières: soit on gagne les coffrets au bout de longues heures de jeu, soit on en acquiert quelques douzaines dans le magasin en ligne contre de l’argent réel. Les packs du jeu FIFA Ultimate Team en sont un bon exemple.
Une simple question de chance?
Les lootboxes sont problématiques parce que leur mode de fonctionnement s’apparente à un jeu de hasard. L’objet de l’achat n’est pas défini dans le cas d'un lootbox et reprend le principe de la loterie.
L’envie irrépressible d’acheter seulement un coffret de plus pour (peut-être!) être enfin plus fort ou plus cool ne doit pas être sous-estimée et peut se transformer en une véritable addiction. De nombreux pays se sont donc intéressés de plus près aux lootboxes, et les Pays-Bas ainsi que la Belgique ont déjà interdit certains jeux avec lootboxes. Il n'existe actuellement aucune réglementation en Suisse en la matière.
Chiffres et faits
Source: mpfs.de JIM-Studie 2019